De ces héroïnes qui veillent sur nous, comme des secondes mères… Lorsqu’elle ne sont pas occupées à combattre le mal pour certaines.
1. Buffy Summers (Buffy contre les vampires, 1997-2003)
À tous ceux qui n’étaient pas encore au courant : je suis fan de Buffy. Je la voudrais comme sœur, comme copine et comme garde du corps personnelle. Rien que le postulat de départ de la série éponyme est incroyablement badass. Buffy répond à l’archétype de la pom-pom girl blonde qui meurt inéluctablement à la vingtième minute d’un film d’horreur. Or, ici, elle se retourne et déboîte la mâchoire du monstre ! Au fil des saisons, Buffy symbolisera bien plus. Une jeune adulte confrontée à ses responsabilités, une personne faillible qui commet les pires erreurs, une super-héroïne et enfin, une meneuse qui refuse de se soumettre à la volonté de vieux bureaucrates poussiéreux. Figure du féminisme moderne, Buffy détient une personnalité complexe qui fait d’elle l’héroïne de série la mieux développée de tous les temps. Depuis l’arrêt de Buffy The Vampire Slayer en 2003, de nombreux fans attendent patiemment sa relève triomphante.
2. Lieutenant Olivia Benson (New-York Unité Spéciale, 1999-en production)
Malgré les années, New-York Unité Spéciale reste, selon moi, la meilleure série policière jamais diffusée. L’un de ses principaux attraits, hormis son traitement jamais manichéen des violences sexuelles, réside en la personne du lieutenant Olivia Benson. Incarnée par l’un des plus beaux êtres de la Création – j’ai nommé Mariska Hargitay, cette enquêtrice a été pensée comme une femme forte, au tempérament presque glacial. Fruit d’un viol, violée elle-même, premier soutien des victimes, sa vie toute entière se consacre à une mission quasi-divine : combattre les prédateurs sexuels. Même après avoir été enlevée par un tueur multirécidiviste effrayant, elle se relève et repart en guerre. Cette madone n’aura jamais de repos, puisque les détraqués existeront toujours. À noter qu’Olivia devient lieutenant en saison 15. Elle dirige désormais l’unité spéciale pour les victimes, majoritairement composée d’hommes. Qui la considèrent comme un frère d’arme. C’te classe.
3. Beatrix Kiddo (Kill Bill, 2003-2004)
Si vous n’avez jamais vu les deux volets de Kill Bill, je vous autorise à lâcher cet article, éteindre votre ordinateur et foncer les voir sur le champ. Dans ce diptyque magistral, Quentin Tarantino crie son amour à la femme. Il y décrit une héroïne sublime, invulnérable dont la force et le courage n’ont rien à envier aux personnages masculins des films testostéronés auxquels ces deux longs-métrages rendent hommage. Beatrix Kiddo est, certes, une dangereuse meurtrière. Cependant, elle défend son honneur et obtient sa vengeance avec une finesse et une intelligence rares, touchantes et éprouvantes. Oui, tout ça à la fois. Sa force de caractère s’affiche, selon moi, dès le début du premier film, lorsqu’elle survit à une balle dans le crâne. Improbable d’après certains. En réalité, Tarantino dévoile ici même à quel point la rage de vaincre de Beatrix Kiddo dépasse l’entendement. Tellement puissante que même une arme à feu ne peut l’atteindre.
4. Samantha Jones (Sex and The City, 1998-2004)
J’en ai marre, vraiment j’en ai marre. D’entendre que Sex and the City est une série superficielle et débilisante. Je suis certaine que toutes les personnes qui l’affirment n’ont jamais vu un épisode et ne connaissent de son univers que le vernis brillant et pailleté des hautes sphères de Manhattan dans lequel vivent les quatre héroïnes. Non, Sex and the City ne se limite pas qu’à ça. Oui, les personnages présentent des personnalités intégrées à ce mode de vie, mais ils font sans cesse preuve de recul et se moquent avec délectation de tous les travers excessifs dans lesquels se noient leurs contemporains. Et quand on associe travers excessifs à Sex and the City, on pense forcément à Samantha Jones. Samantha est trop. Trop exubérante, trop sûre d’elle, trop vulgaire, trop cynique, trop obsédée par son physique, trop intéressée par les plaisirs du sexe. Du moins, « trop », c’est ce que la bienséance crasse et convenue se plaît à penser. En réalité, Samantha est. Tout simplement. Elle se fiche de ce vous pourriez penser d’elle et s’affranchit totalement de tout « politiquement correct ». Elle aime ce qu’elle est : une mangeuse d’hommes perverse qui jouit pleinement des plaisirs de la vie. Pour elle, il n’y a pas de « façon dont une femme doit se conduire », elle dicte elle-même les règles du jeu. Voilà un véritable symbole du girl power.
5. Laura Palmer (Twin Peaks, 1990-1991 et Twin Peaks : Fire walk with me, 1992)
Vous n’avez jamais vu Twin Peaks et vous vous prétendez sériephile ? Vous ne méritez donc pas cet adjectif en -phile. Allez réviser vos classiques, jeune padawan ! Twin Peaks est la mère des séries modernes. Schématisons sans entrer les détails. Au commencement, il y eut des choses très bonnes comme Colombo ou La quatrième dimension et des moins bonnes, comme Dynastie ou Dallas. Quand tout d’un coup, un mec appelé David Lynch a eu une idée de génie : faire une série télévisée aussi travaillée et fouillée qu’un film d’auteur. Donc, en gros, s’il n’y avait pas eu Twin Peaks, on aurait attendu encore un peu avant de voir des chefs d’oeuvre comme Nip/Tuck ou Shameless. Quoi que, X-Files naissait au même moment… Bref, n’entrons pas dans le débat. L’intrigue de Twin Peaks se concentre autour de l’enquête sur le meurtre de la jeune Laura Palmer. Elle est donc décédée au moment où débute le scénario. Pourtant, elle va hanter toute l’histoire. Sorte de fantôme, elle devient progressivement obsédante. Une douce amie, une fille aimée, une âme charitable, une reine de beauté. Et pourtant droguée, déséquilibrée, violente et s’adonnant à toutes sortes de pratiques sexuelles décadentes. Laura Palmer symbolise à merveille tout le poids que portent les femmes sur leurs épaules dès l’adolescence. Et à quel point ce poids, pervers et malsain, peut rendre un être humain malade et malheureux. Laura est notre martyr à toutes.
Et vous, quelles héroïnes aimeriez vous ajouter à ce classement ? 🙂
Bien !!! Perso, vu mon âge « canonique », j’intègrerai les Desperate housewives, Ally Mc Beal, Dana Scully et….Docteur Queen! Côté français, un personnage qui m’a fait rire c’est Sophie ds Hard! Voilà !
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C’était dur d’en choisir que cinq… J’avais pas pensé à Sophie, c’est vrai qu’elle serait parfaite ici. Docteur Quin aussi. Mais je trouve les Desperate (hormis Lynette) et Ally Mc Beal un peu trop nunuches. Même si je les adore.
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